C’est le 18ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner dans les jardins de la presqu’ile.
Les Crépides égayent de leurs fleurs jaune vif le bord des chemins, les prairies mésophiles, bord des chemins, cultures. Ce sera très certainement le Crépis bisannuel (Crepis biennis L.) aussi appelé Crépis des prés, Crépide bisannuelle, Crépide des prés de la famille des Asteraceae (ou Composées). Plante très commune, elle peut être confondue avec le pissenlit (Taraxacum officinale). Chaque fleur est en réalité un amas de fleurs élémentaires, regroupées sur un plateau en capitule. Ces capitules forment un petit groupe au sommet des tiges. Les graines pourvues de poils sont dispersées par le vent (dispersion anémochores).
Les feuilles sont simples, profondément découpées, pétiolées formant une rosette au contact du sol. Elles ont un limbe mince et leurs deux faces sont poilues. La plante peut atteindre 80 cm de hauteur.
C’est le 17ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner dans les jardins de la presqu’ile.
Une multitude de fleurs roses de 2 à 4 cm de diamètre, veinées de magenta foncé vers le centre émergeant au sommet d’une brassée de feuilles généreuses vert vif et découpées ne manquera pas d’attirer votre regard. Il s’agit du géranium de Madère (Geranium maderense), plante vivace robuste faisant partie de la vaste famille des Géraniacées.
En effet, depuis la fin mars dans les jardins de notre presqu’ile, ce géranium illumine de sa floraison de longue durée les rocailles des jardins. Il est d’ailleurs conseillé de supprimer au fur et à mesure les tiges des fleurs fanées afin de stimuler la floraison en évitant que la plante s'épuise à produire des graines au détriment de fleurs. Chaque fleur produit 5 graines qui seront projetées jusqu’à 6 m de distance lors des journées les plus chaudes et sèches.
C’est une grande plante qui peut atteindre jusqu’à 150 cm de hauteur et autant pour son étalement. Les feuilles persistantes, très découpées et au port retombant, sont portées par des pétioles rouge foncé. Ce géranium se dresse toute entier sur ses tiges retombantes qui prennent alors appui au sol. Les feuilles vertes semblent alors juchées sur des échasses.
En effet, à Madère, il pousse sur des pentes à 40 % souvent ventées. Adaptée à ce biotope, la sélection naturelle à conduit cette plante à développer des béquilles. Les pétioles des feuilles stockent eau et sels minéraux, initialement dressés, ils vont se pencher progressivement vers le sol jusqu’à le toucher pour y prendre leur assise. Quand le limbe des feuilles sèche, le pétiole se rigidifie en se déshydratant à son tour. Les pétioles secs et durs forment alors des béquilles qui permettent à la plante de rester stable.
Le Geranium maderense était endémique de Madère où les populations sauvages semblent se raréfier aujourd’hui. Il est d’ailleurs classé CR, en danger critique d'extinction, par l’UICN.
Le terme géranium provient du grec geranos qui signifie grue. Ce mot fait référence à la forme des fruits du géranium. Le géranium est d'ailleurs également couramment dénommé Bec-de-grue.
C’est le 16ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner dans les pièces de notre logis de la presqu’ile.
Des fleurs de toutes tailles et aux formes étranges, parmi les 25.000 espèces d'orchidées des forêts tropicales, certaines des plus exotiques se sont acclimatées à nos intérieurs. Dans un terrarium, un simple bocal ou trônant sur nos meubles elles offrent le spectacle étonnant de leur racines apparentes entremêlées et de leurs fleurs sophistiquées. Elles aiment bien la chaleur de nos pièces à vivre surtout si elles sont bien exposées à la lumière tamisée et que leurs racines sont maintenues humides.
Ainsi, parmi les plus fréquentes dans les jardineries, car très robustes, les variétés de l’orchidée-papillon (Phalaenopsis vient du grec phalaina, papillons de nuit, et opsis, visage) produisent des fleurs en grappes de toutes tailles, couleurs et dessins. Les felurs peuvent rester épanouies durant des mois et se renouvellent régulièrement. On compte une soixante d'espèces de Phalænopsis. Elles peuvent passer l’été à l’extérieur, à l’ombre des arbres, sur la presqu’ile. Mais attention, il ne faut pas négliger les arrosages, surtout par forte chaleur.
Les variétés d’orchidées sabot de Vénus (Paphiopedilum vient du grec Paphina, autre nom de Vénus, et pedilum qui signifie pantoufle) sont des orchidées également relativement faciles à entretenir.
Si vous souhaitez vous lancer dans la culture d’orchidées, mieux vaut ne pas commencer par l’orchidée de Proust (Cattleya, qui doit son nom à William Cattley, horticulteur anglais qui fut le premier à faire fleurir un cattleya). En effet, bien qu’elle soit attirante avec ses fleurs aux couleurs très variées parfois étonnantes, elle est relativement délicate. Originaire d’Amérique centrale, il existe une quarantaine d'espèces épiphytes et des milliers d'hybrides ont été créés.
Les orchidées du genre Cymbidium (du grec kymbê, bateau, en référence à la forme du labelle) sont les plus répandues avec les Phalaenopsis, en raison de leurs qualités horticoles : une durée de floraison exceptionnellement longue (deux mois en moyenne), une végétation vigoureuse, une relative facilité de culture, une grande variété de formes, de couleurs et de tailles, ainsi qu'un prix relativement modique. Les Cymbidium sont bien adaptés au climat de la presqu’île car elles sont, de toutes les orchidées, celles qui demandent le plus de lumière, et cela tout au long de l'année.
C’est le 15ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner sur les chemins de la presqu’ile.
De grosses fleurs jaunes parsèment la végétation au sol, ce sont les fleurs de l’Urosperme de Daléchamps (Urospermum dalechampii) de la famille des Asteraceae (Composées). Les fleurs sont en fait un capitule formé de centaines de petites fleurs jaunes situé au sommet d'une tige. Elles sont mellifères. Une fois fécondées, les graines forment une petite boule de plumets blancs qui s'envolent au moindre coup de vent.
Les feuilles forment une rosette avec une forme dentelée et la racine de couleur beige s'enfonce assez profondément dans le sol.
C’est une espèce vivace essentiellement méditerranéenne assez proche des pissenlits. Le nom Urospermum vient du grec pour décrire le fruit de la plante qui se termine par une sorte de queue, long bec creux et élargi.
C’est le 14ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner dans les jardins de la presqu’ile.
Votre regard sera attiré dans la « pelouse » de votre jardin par de petites fleurs sombres de couleur rouge vineux à violacé au nombre de 3 à 10 par tige. Ce sont les fleurs de Serapias cordigera, les Sérapias en cœur de la famille des orchidacea. Elles ont toutes les caractéristiques des orchidées : des feuilles à nervures parallèles, une bractée enveloppant plus ou moins la fleur composée de 3 sépales et 3 pétales dont deux formant un casque peu ouvert et l’autre un labelle assez plat dont la partie extérieure en forme de cœur, dirigée vers le bas est aussi large que sa partie interne. Il atteint environ 35 mm de long et est garni, à sa base, de deux callosités sombres divergentes.
Les plantes Serapias cordigera atteignent 20 à 50 cm de haut et se développent dans les pelouses mésophiles de la Provence cristalline (Serapion), caractéristiques de la dépression permienne des Maures et de l’Esterel. La détermination des espèces du genre Serapias se fait à partir de la forme externe et de la position du labelle (épichile) et de la forme des callosités situées à la base du labelle (hypochile).
Les Serapias tiennent leur nom de genre du dieu égyptien "Serapis" ou "Sarapis", nom adopté par les Grecs qui l'attribuèrent à une orchidée réputée aphrodisiaque.
Les espèces de Serapias, et en particulier cordigera, sont proches du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacées si des mesures de conservation spécifiques n’étaient pas prises (classée NT par l’UICN). Tous les Serapias sont d’ailleurs interdits de commerce en Europe.