C’est le 27ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner sur les sentiers de la presqu’ile.
De place en place, des buissons bordant les sentiers présentent des grappes de minuscules fleurs couleur rouge, ce sont les fleurs mâles de l’Arbre au mastic, ou Pistachier lentisque (Pistacia lentiscus). Le lentisque est dioïque: les fleurs mâles et femelles poussent sur des arbustes différents. Les fleurs sont apétales. Les mâles ont cinq petits sépales dont émergent cinq étamines rougeâtres reposant sur un disque nectarifère. Les femelles, à trois ou quatre sépales, ont un ovaire supère (au-dessus des autres pièces florales) avec un style court à trois stigmates. La floraison a lieu de mars à mai-juin.
Le fruit est une petite drupe comestible, arrondie, d'environ cinq millimètres. D'abord rouge et d'une saveur amère elle devient ensuite noire et douce en hiver.
Le lentisque est en général un arbrisseau pouvant atteindre jusqu’à six mètres de hauteur. C’est un arbuste à feuillage persistant commun des garrigues et des maquis méditerranéens, classé dans la famille des Anacardiaceae. Il se distingue d’une autre espèce de pistachiers méditerranéens, le térébinthe (Pistacia terebinthus) par un feuillage persistant et un nombre pair de folioles dont le rachis est ailé.
L’incision répétée des tiges Pistacia lentiscus produit une gomme naturelle, cette oléorésine se transformant en mastic. Elle a des propriétés antibactériennes et antioxydantes ainsi qu’une activité anti-inflammatoire.
Le nom pistachier est un emprunt au grec, via l'italien du Nord et le latin, pistaké pistachier. Le nom français lentisque est probablement emprunté à l'ancien provençal lentiscle, issu d'un latin vulgaire lentisculus, diminutif du latin classique lentiscus qui désignait déjà l'arbre lentisque.
C’est le 27ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner dans les jardins de la presqu’ile.
Les fleurs blanches lavées de violet et maculées de jaune, bien ouvertes, mesurant une dizaine de centimètre en grand nombre au bout de tiges minces ont commencé à osciller sous l’effet du vent entre des feuilles linéaires ressemblant à celles des iris. Elles sont d’ailleurs appelées iris sud-africain sauvage ou iris d'Afrique du sud.
Du genre Dietes, ces plantes sont classées dans de la famille des Iridaceae avec des fleurs typiques de cette famille avec des sépales libres aux tons bicolores ou tricolores suivant l'espèce. Elles apparaissent en corymbe au bout de longs pétioles ramifiés, chacun portant un grand nombre de boutons. Chaque fleur ne dure qu'un à deux jours, mais elles se renouvellent sans cesse d’avril à fin septembre sur notre presqu’ile.
Les fleurs sont composées de 6 tépales marqués de taches jaune orangé au centre. Ces macules sont en fait des pistes nectarifères : elles balisent pour les insectes pollinisateurs le chemin vers la nourriture. Les segments centraux sont lavés de violet. Les fleurs des Dietes iridioides ne vivent que quelques heures, mais se renouvellent constamment sur leurs longues tiges qu’il ne faut surtout pas couper une fois la première fleur fanée ! Leur nom scientifique vient d’ailleurs du latin médiéval dieta et du latin dies pour « jour ». Les fleurs de Dietes grandiflora appelé Iris des fées, elles durent plusieurs jours. Une autre espèce, Dietes bicolor, porte sur de longs pétioles des inflorescences de fleurs couleur crème à jaune avec des macules brunes à la base des pétales.
Ces plantes tolèrent bien les sols secs et pauvres et leur plantation en pot est une option parfaitement envisageable sur notre presqu’île d’autant qu’elles ne craignent pas les vents salés. Ce sont donc de belles espèces, rustiques, avec une longue floraison et de culture facile.
C’est le 26ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner le long des sentiers et des jardins de la presqu’ile.
Vous ne les avez pas manqués, très présentes dans les champs, jardins et au bord des chemins, leur couleur rouge vif a attiré votre regard : les fleurs des Coquelicots (Papaver rhoeas) se sont épanouies. Ils forment de grands tapis colorés visibles de très loin. Les fleurs éphémères, solitaires, simples, grandes jusqu’à 10 cm de diamètre, portées par de longs pédoncules velus s’agitent dans la brise. Les fleurs comptent deux sépales libres, en forme de coupe, qui tombent dès l'éclosion de la fleur, et quatre pétales papyracés, le plus généralement rouge vif donc, mais parfois roses ou blancs souvent agrémentés d’une tache noire à la base.
Les boutons floraux sont penchés vers le bas avant la floraison et les pétales froissés dans le bouton avant l'éclosion en gardent les traces une fois éclot. Le fruit forme une capsule arrondie : son suc laiteux contient des narcotiques toxiques.
Le Coquelicot est une plante herbacée annuelle classée dans la famille des Papaveraceae, originaire d'Eurasie. Le coquelicot se plait dans n’importe quel sol bien drainé, même les sols lourds ou pierreux, à condition qu’ils ne soient pas mouillés en permanence et que l’exposition soit plein soleil.
C’est une plante dite messicole car associé à l'agriculture depuis des temps très anciens, grâce à son cycle biologique adapté aux cultures de céréales, la floraison et la mise à graines intervenant avant la moisson. Très commun dans différents pays d'Europe, le Coquelicot est plus rare de nos jours du fait de la généralisation de l’emploi des herbicides et de l'amélioration de la sélectivité des semences de céréales.
Le nom scientifique du genre Papaver est issu d'une racine indo-européenne papa signifiant « bouillie », car il était courant de cuire ainsi les graines de pavot. L'épithète spécifique rhoeas vient du grec rhoias pour « écoulement », allusion au latex qui coule de la tige lorsqu’elle est blessée.
Le coquelicot doit son nom vernaculaire à une métaphore entre sa couleur et celle de la crête du coq désigné par onomatopée en ancien français "coquericoq".
C’est le 25ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner le long des sentiers de la presqu’ile.
Dans les passages à l’ombre, vous découvrirez en couvre-sol, au milieu d’un feuillage vert luisant, les fleurs de la violette des sorciers, la pervenche (Vinca), d'un très beau bleu caractéristique : le bleu pervenche ! Ses fleurs plates se reconnaissent aussi à leurs cinq pétales tronqués au sommet.
De la famille des Apocynacées, la pervenche au feuillage persistant se développent bien à l'ombre. Ses tiges avoisinant les 15 à 30 centimètres selon les variétés, sont rampantes et ligneuses avec de nombreuses petites feuilles vert sombre, lisses, coriaces, persistantes. Elle forme de grands tapis végétaux. Deux espèces, Vinca major et Vinca minor se distinguent essentiellement par la taille de leurs feuilles. Des variétés horticoles aux feuillages panachés, aux fleurs prune ou blanches s’épanouissent aujourd’hui dans les jardins.
Attention, même si la petite pervenche (Vinca minor) est utilisée en médecine populaire, toutes les parties de la plante sont toxiques et en cas d'ingestion provoquent des vomissements. En phytothérapie, la plante améliorerait la circulation cérébrale notamment chez les personnes âgées connaissant des troubles de la sénescence cérébrale. Elle a longtemps été utilisée également contre les hémorragies et pour ses qualités astringentes.
Son nom de genre Vinca viendrait du latin ' Vinco, Vincire' qui signifie vaincre, faisant peut-être allusion à son feuillage persistant, ou de 'Vincio' qui signifie lier, faisant référence aux tiges qui se lient entre elles, et son nom d’espèce « major » et « minor » fait référence à la taille respective de ses feuilles plus ou moins grande.
C’est le 24ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner le long des sentiers de la presqu’ile.
Les inflorescences sous forme de longues panicules étalées en tous sens des Avoines (Avenas sp.) aux reflets bonds s’agitent dans le vent et attirent votre regard. Les fleurs sont pourtant très petites, membraneuses. Elles forment des épillets verdâtres ou brunâtres entourées de 2 petites écailles ou bractées : les glumelles. Elles sont donc regroupées en grappes lâches particulièrement élégantes, ces panicules qui ont attirés votre regard. En observant de près les épillets vous pourrez observer les étamines qui sortent entre les glumelles de la fleur fertile.
Le fruit est un caryopse de taille moyenne, dont l'albumen contient de lipides et des grains d'amidon composés.
La plante est herbacée avec des tiges (chaumes), non ramifiées, en général creuses entre les nœuds, renflés. Les feuilles, à nervures parallèles, très allongées ont une gaine fendue autour de la tige atteignant à maturité de 0,80 à 1 m de hauteur. L’avoine présente un enracinement fasciculé.
Les avoines appartiennent à la faille des Poaceae (anciennement Gramineae) et sont représentées par une trentaine d'espèces originaires des régions tempérées d’Europe, d’Asie occidentale et d’Afrique du Nord. L'une des espèces d'avoine est cultivée, Avena sativa comme céréale pour ses grains destinés à l'alimentation principalement animale ou humaine ou pour la plante entière (avoine fourragère) pâturée ou récoltée sous forme de foin ou d'ensilage. C'est la sixième céréale mondiale par le volume de production. L’espèce Avena fatua est une advantice des cultures qui s'est répandue et naturalisée dans toutes les régions de cultures de céréales du monde. Nous observons également sur la presqu’ile Avena sterilis. Elles servent également de nourriture aux larves de certaines espèces de lépidoptères dont la noctuelle basiliaire (Apamea sordens) et le C-noir (Xestia c-nigrum).