C’est le 41ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner le long du sentier du littoral de la presqu’ile.
Vous apercevrez les fleurs discrètes de la Rue officinale (Ruta graveolens), de couleur jaune verdâtre, et regroupées en corymbe en frôlant cette plante qui attirera votre attention par l’odeur très forte qu’elle dégage. Certains n’apprécient pas ce parfum d’où son nom de Rue fétide.
C’est le 40ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner dans les jardins et le sentier du littoral de la presqu’ile.
Les jolies fleurs des Mauves royales (Malva arborea synonymes Althaea arborea, Anthema arborea et Lavatera arborea) aux larges pétales pourpres ou violacées vont attirer immanquablement votre regard. Ces grandes fleurs mellifères, sont parfois solitaires mais le plus souvent sont disposées en grappes à l’aisselle des feuilles.
C’est le 39ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner dans les jardins de la presqu’ile.
Sous le ciel d’un beau bleu aujourd’hui vous serez attiré par le parfum puissant et plein de fraîcheur des fleurs blanches des agrumes en pleine floraison, extrêmement odorante.
C’est le 38ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner, toujours sous la pluie, le long des sentiers de la presqu’ile.
Sous le ciel redevenu bleu de ce jour, en revenant de votre promenade vous trouverez accrochée à votre pantalon des fragments de la Garance voyageuse (Rubia peregrina). La tige et les feuilles sont munies de dents crochues qui la font adhérer comme un « Velcro » à vos affaires.
C’est le 37ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner, toujours sous la pluie, le long des sentiers de la presqu’ile.
Sous le ciel toujours gris de ce jour, les inflorescences des Lilas d’Espagne (Centranthus ruber), encore appelés Valériane rouge, éclairent de leur couleur rouge, rose ou blanche les rocailles, les vieux murs et les éboulis bien ensoleillés de la presqu’ile.
C’est le 36ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner, toujours sous la pluie, dans les jardins de la presqu’ile.
Sous le ciel gris de ce jour, les Sauges de Jérusalem (Phlomis grandiflora) exposent à notre vu leurs grandes fleurs d’un jaune vif regroupées en verticilles denses et sphériques. Disposées en étages superposés sur la tige, elles donnent à la plante une silhouette originale. Chaque fleur bilabiée est composées de 2 grandes lèvres, la supérieure en forme de casque recouvre l’inférieure. A leurs bases, les calices formés par les sépales soudés, épineux, sont de forme géométrique. Ils resteront en place après la disparition des fleurs fanées.
C’est le 35ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner, toujours sous la pluie, sur le sentier du littoral et dans quelques jardins privilégiés de la presqu’ile.
Les quelques exemplaires de la barbe de Jupiter (Anthyllis barba-jovis) de la presqu’ile montrent leurs fleurs jaunes regroupées en glomérules* serrés de petites tailles, de 9 à 10 mm à l'extrémité des rameaux. Elles bruniront progressivement et pollinisées par des insectes elles donneront de petites gousses, allongées, glabres, droites contenant une seule graine. La floraison printanière se prolongeant jusqu’au mois de juin, vous pourrez donc encore l’admirer en sortie de confinement.
C’est le 34ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner sous la pluie dans les jardins de la presqu’ile.
Ça y est les Callistemons (Callistemon citrinus) sont en fleurs et vous ne pourrez pas rater leurs inflorescences exotiques de couleur rouge vif, rose violacé ou plus rarement jaune citron ou blanche ! La floraison des Callistemons en forme de goupillon leur a valu le surnom de « rince-bouteilles ».
C’est le 32ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner sur le sentier du littoral et dans les jardins de la presqu’ile.
De mars à avril, la bourrache (Borago officinalis) vient spontanément fleurir nos jardins de ses curieuses fleurs bleu vif. Elle possède des tiges dressées de 30 à 60 cm de haut. Les grandes feuilles ovales, alternées, sont poilues, garnies de doux piquants.
C’est le 30ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner sur le sentier du littoral et entre les jardins de la presqu’ile.
Vous apercevez les belles hampes florales des Aloes qui se dressent à l’aisselle des feuilles disposées en rosette et qui porte des fleurs en grappes, orange, jaune ou rouge, en forme de tubes ou de clochettes pendantes. Cette floraison aux couleurs vives rappelle les origines africaines des aloès qui ont commencé à fleurir dès la fin de l’hiver.
Le genre Aloe est classé dans la famille des Asphodelacées, l’Aloe vera étant l’espèce la plus connue et peut s’acclimater sur la presqu’ile dans les parties les mieux protégées du froid l’hiver.
Aloe arborescent
Le genre Aloe comprend plus de 500 espèces et variétés de formes arbustives, grimpantes, voire arborescentes. Les espèces d’Aloe sont dites succulentes considérées comme des plantes grasses. Elles présentent des feuilles persistantes, souples, épaisses et longues, variant du vert franc au bleu gris, disposées en rosette et souvent bordées de dents. Leur croissance est souvent rapide et leur taille très variée. Suivant l’espèces, ces plantes peuvent atteindre jusqu’à 3 m et plus de hauteur.
Aloe marlothii
Les jardins de la presqu’ile accueillent certaines espèces en pleine terre, bien exposées au soleil, comme l’Aloe arborescens ou l’Aloe aristata au milieu des rocailles, en massifs et en bacs.
Aloe saponaria
Aloe arborescens à des fleurs en forme de tubes d’une couleur orange vif et rouge que vous ne raterez pas. Originaire d’Afrique du Sud, elle peut atteindre 4,50 m de hauteur et s’étaler sur 2 m. Aloe aristata est plus petite et compacte avec des feuilles épaisses vert foncé avec des bords rigides blancs de 15 cm de long mais prolifère bien sur les sols de la presqu’ile. Ses fleurs rose orangé, riches en nectar sont disposées en épis. Très rustique, elle résiste jusqu’à -10 °C bien qu’originaire elle aussi d’Afrique du Sud, du Lesotho. L’Aloe panaché (Aloe variegata) plus petite est également trouvée dans les jardins de la presqu’ile. Ses feuilles triangulaires en V, vert foncé, avec des bandes blanches horizontales et irrégulières ainsi que des bords blancs. Elles sont dentelées, fuselées à leur base, dressées et disposées sur 3 rangs serrés qui se chevauchent. Lorsque la plante devient plus âgée, elles forment une spirale. Elles font 0,10 à 0,15 m de long et 2,5 à 4 cm de large. A signaler la présence de très beaux exemplaires de Aloe marlothii, appelé l’Aloès de montagne qui pousse sur les pentes chaudes et sèches en moyenne montagnes du Mozambique, Zimbabwe et Botswana. Assez piquante, cette espèce magnifique demande de l’espace car elle devient large. Elle développe un tronc portant une unique rosette apicale. Le tronc s’élève de 2 à 4 m, exceptionnellement 10 m pour des sujets de 200 ans. Sa hampe florale se ramifie en candélabre avec jusqu’à 30 épis longs et étroits horizontaux à semi-dressés. Les fleurs tubulaires, riches en nectar sont de orangées à rouge vif, parfois jaunes, magnifiques !
Aloe variegata - Aloe aculeata
L’aloès est employé dans la fabrication de produits pharmaceutiques, cosmétiques, alimentaires en desserts et boissons ou textiles. La pulpe de l’Aloe vera est réputée pour ses vertus calmantes sur les égratignures de la peau notamment, mais aussi ses vertus toniques et dépuratives. Mais attention, certaines parties de l’Aloe vera contiennent de l’aloïne toxique.
C’est le 30ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner sur les sentiers de la presqu’ile.
Dans les sous-bois bordant les chemins de la presqu’île vous admirerez en ce moment les brassées de fleurs jaune d’or brillant des Calycotomes épineux, appelé encore cytise épineux (Calycotome spinosa). La floraison est abondante du printemps au début de l'été, débutant en mars. Les fleurs hermaphrodites, papilionacées, sont nectarifères et attirent les abeilles et autres insectes.
Son fruit ? Une gousse de 3 à 4 cm, glabre, luisante et noire à la maturité, à suture supérieure seule un peu ailée, à bord droit contenant de 3 à 8 graines sphériques, plates de couleur fauve et toxiques. Vous vous en doutiez, cette plante a été classée, elle aussi, dans la famille des Fabaceae.
Le Calycotome est un arbuste épineux ramifié en tous sens, sommet arrondi qui atteint une hauteur de 2 m avec un étalement d’un diamètre souvent plus large. Son feuillage caduc, vert moyen à vert foncé, est composé de petites feuilles trifoliées à court pétiole, réunies en petits fascicules glabre sur le dessus, revers parcouru de poils. L'écorce de son tronc est gerçurée d'un brun rougeâtre. Ses racines portent des nodosités renfermant des bactéries permettant la fixation de l'azote atmosphérique, comme nombre d’espèces de cette famille.
Le Calycotome épineux se développe sur les sols secs (xérophile) de préférence siliceux comme ceux de la presqu’île, dans les sites les plus chauds (thermophile) et ne se développe complètement bien qu'en pleine lumière (héliophile). Espèce particulièrement bien adaptée à la sécheresse, ses feuilles tombent pendant la période sèche et repoussent en automne avec les pluies. Lorsqu’il bénéficie de conditions optimales, il se développe jusqu’à former des formations buissonnantes (matorrals) impénétrables, qui contribuent d’ailleurs à la propagation des incendies car il est fortement inflammable.
Le nom de Calycotome vient du grec 'calyx 'qui désigne le calice, et 'temno' qui signifie « je coupe », faisant référence au fait qu'à la fin de la floraison le calice se rompt par le milieu, et son nom spécifique spinosa désigne les épines qui poussent sur les rameaux.
C’est le 27ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner sur les sentiers de la presqu’ile.
De place en place, des buissons bordant les sentiers présentent des grappes de minuscules fleurs couleur rouge, ce sont les fleurs mâles de l’Arbre au mastic, ou Pistachier lentisque (Pistacia lentiscus). Le lentisque est dioïque: les fleurs mâles et femelles poussent sur des arbustes différents. Les fleurs sont apétales. Les mâles ont cinq petits sépales dont émergent cinq étamines rougeâtres reposant sur un disque nectarifère. Les femelles, à trois ou quatre sépales, ont un ovaire supère (au-dessus des autres pièces florales) avec un style court à trois stigmates. La floraison a lieu de mars à mai-juin.
Le fruit est une petite drupe comestible, arrondie, d'environ cinq millimètres. D'abord rouge et d'une saveur amère elle devient ensuite noire et douce en hiver.
Le lentisque est en général un arbrisseau pouvant atteindre jusqu’à six mètres de hauteur. C’est un arbuste à feuillage persistant commun des garrigues et des maquis méditerranéens, classé dans la famille des Anacardiaceae. Il se distingue d’une autre espèce de pistachiers méditerranéens, le térébinthe (Pistacia terebinthus) par un feuillage persistant et un nombre pair de folioles dont le rachis est ailé.
L’incision répétée des tiges Pistacia lentiscus produit une gomme naturelle, cette oléorésine se transformant en mastic. Elle a des propriétés antibactériennes et antioxydantes ainsi qu’une activité anti-inflammatoire.
Le nom pistachier est un emprunt au grec, via l'italien du Nord et le latin, pistaké pistachier. Le nom français lentisque est probablement emprunté à l'ancien provençal lentiscle, issu d'un latin vulgaire lentisculus, diminutif du latin classique lentiscus qui désignait déjà l'arbre lentisque.
C’est le 27ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner dans les jardins de la presqu’ile.
Les fleurs blanches lavées de violet et maculées de jaune, bien ouvertes, mesurant une dizaine de centimètre en grand nombre au bout de tiges minces ont commencé à osciller sous l’effet du vent entre des feuilles linéaires ressemblant à celles des iris. Elles sont d’ailleurs appelées iris sud-africain sauvage ou iris d'Afrique du sud.
Du genre Dietes, ces plantes sont classées dans de la famille des Iridaceae avec des fleurs typiques de cette famille avec des sépales libres aux tons bicolores ou tricolores suivant l'espèce. Elles apparaissent en corymbe au bout de longs pétioles ramifiés, chacun portant un grand nombre de boutons. Chaque fleur ne dure qu'un à deux jours, mais elles se renouvellent sans cesse d’avril à fin septembre sur notre presqu’ile.
Les fleurs sont composées de 6 tépales marqués de taches jaune orangé au centre. Ces macules sont en fait des pistes nectarifères : elles balisent pour les insectes pollinisateurs le chemin vers la nourriture. Les segments centraux sont lavés de violet. Les fleurs des Dietes iridioides ne vivent que quelques heures, mais se renouvellent constamment sur leurs longues tiges qu’il ne faut surtout pas couper une fois la première fleur fanée ! Leur nom scientifique vient d’ailleurs du latin médiéval dieta et du latin dies pour « jour ». Les fleurs de Dietes grandiflora appelé Iris des fées, elles durent plusieurs jours. Une autre espèce, Dietes bicolor, porte sur de longs pétioles des inflorescences de fleurs couleur crème à jaune avec des macules brunes à la base des pétales.
Ces plantes tolèrent bien les sols secs et pauvres et leur plantation en pot est une option parfaitement envisageable sur notre presqu’île d’autant qu’elles ne craignent pas les vents salés. Ce sont donc de belles espèces, rustiques, avec une longue floraison et de culture facile.
C’est le 26ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner le long des sentiers et des jardins de la presqu’ile.
Vous ne les avez pas manqués, très présentes dans les champs, jardins et au bord des chemins, leur couleur rouge vif a attiré votre regard : les fleurs des Coquelicots (Papaver rhoeas) se sont épanouies. Ils forment de grands tapis colorés visibles de très loin. Les fleurs éphémères, solitaires, simples, grandes jusqu’à 10 cm de diamètre, portées par de longs pédoncules velus s’agitent dans la brise. Les fleurs comptent deux sépales libres, en forme de coupe, qui tombent dès l'éclosion de la fleur, et quatre pétales papyracés, le plus généralement rouge vif donc, mais parfois roses ou blancs souvent agrémentés d’une tache noire à la base.
Les boutons floraux sont penchés vers le bas avant la floraison et les pétales froissés dans le bouton avant l'éclosion en gardent les traces une fois éclot. Le fruit forme une capsule arrondie : son suc laiteux contient des narcotiques toxiques.
Le Coquelicot est une plante herbacée annuelle classée dans la famille des Papaveraceae, originaire d'Eurasie. Le coquelicot se plait dans n’importe quel sol bien drainé, même les sols lourds ou pierreux, à condition qu’ils ne soient pas mouillés en permanence et que l’exposition soit plein soleil.
C’est une plante dite messicole car associé à l'agriculture depuis des temps très anciens, grâce à son cycle biologique adapté aux cultures de céréales, la floraison et la mise à graines intervenant avant la moisson. Très commun dans différents pays d'Europe, le Coquelicot est plus rare de nos jours du fait de la généralisation de l’emploi des herbicides et de l'amélioration de la sélectivité des semences de céréales.
Le nom scientifique du genre Papaver est issu d'une racine indo-européenne papa signifiant « bouillie », car il était courant de cuire ainsi les graines de pavot. L'épithète spécifique rhoeas vient du grec rhoias pour « écoulement », allusion au latex qui coule de la tige lorsqu’elle est blessée.
Le coquelicot doit son nom vernaculaire à une métaphore entre sa couleur et celle de la crête du coq désigné par onomatopée en ancien français "coquericoq".