Allez vous promener le long de la côte rocheuse et les falaises de Sainte Elme à partir de la plage de Sainte-Asile et vous pourrez observer en ce moment un drôle d’oiseau marin.
Si vous nagez le long des rochers du littoral de la presqu’ile équipé d’un masque vous pouvez apercevoir de magnifiques poissons rouges !
Ce matin les terrains incendiés fument encore, tout est carbonisé en surface mais le feu poursuit son œuvre destructrice sous la terre...
Les pins du sentier littoral auront bien du mal à se remettre de la fournaise qui les a roussis, ceux du haut de l'ermitage et du vallon de la Coudoulière jusqu’à la crête de la renardière sont perdus, la forêt n'est plus. Cette nuit la hulotte s'est tue.
L'APE s’était battue au côté du Conservatoire du littoral pour sauver l’ermitage du bétonnage, un morceau de notre cœur mandréen est parti en fumée.
Il faut maintenant continuer à se battre pour éviter l’urbanisation des zones incendiées et replanter pour les générations qui viennent…
Une fois de plus un incendie est parti au pied du massif de la Renardière ce lundi 29 juillet 2019. Mais cette fois, poussé par la sècheresse et le vent, il a atteint une telle intensité, qu’il a réduit en fumée plusieurs dizaines d’hectares de la forêt patrimoniale, dévastant tout sur son passage jusqu’aux falaises, le domaine du conservatoire et la plage de la Coudoulière.
Nous remercions les Sapeurs pompiers du Var, la Protection civile, le Comité Communal des Feux de Forêt et les volontaires qui ont aidé à tirer les lances incendie dans le maquis en feu. Ils ont réussi à maitriser cet incendie sans perte de vie humaine et avant qu’il ne cause encore plus de dégâts.
C’est un drame pour tous les membres de l’APE et la population de Saint-Mandrier pour lesquels le vallon de la Coudoulière et la côte sud de la presqu’île sont un enjeu majeur de réserve de biodiversité et contribuent à l’équilibre des espaces naturels de la commune.
L’APE, depuis des années, au travers des recours en justice successifs et des actions au côté du Conservatoire du Littoral, se bat pour la sauvegarde du vallon de la Coudoulière menacé d’urbanisation et pour la préservation de la principale coupure verte allant de la Renardière au Lazaret.
Aujourd’hui’hui, ce sont précisément ces terrains là qui ont été dévastés par le sinistre.
Mais l’APE et ses membres ne se découragent pas. Au contraire, c’est le moment de se mobiliser pour aider la nature et notre bien commun.
Mante Empuse "Empusa pennata" à l'allure d'extra-terrestre. Fréquente les friches et milieux secs dans la moitié sud de la France.
En se promenant sur les sentiers mandréens il est courant d’observer une guêpe solitaire fouisseuse de belle taille (jusqu’à près de 3 cm) : le Sphex funerarius appelé encore sphex gryllivore. C’est une espèce d'insectes hyménoptères appartenant à la famille des sphécidés. Le surnom donné de « gryllivore » est dû au fait que les femelles de cette espèce ont pour proies des grillons ainsi que des sauterelles. L’entomologiste Jean-Henri Fabre avait nommé cette espèce le « sphex à ailes jaunes » car leurs ailes grisâtres sont légèrement teintées de jaune. Cette guêpe solitaire n'est pas agressive envers les humains et sa piqûre éventuelle insignifiante.
Le Sphex paralyse sa proie en la piquant de son dard à l'arrière du protothorax et la naissance de l'abdomen, zones qui correspondent aux ganglions de 3 centres nerveux d'un grillon. Après l'avoir transportée en vol ou à terre si la proie paralysée est trop lourde, la femelle la dépose positionnée sur le dos dans son nid au fond d’un terrier creusé dans un sol sableux. La femelle pond ensuite un seul œuf, sous le thorax de sa proie. Trois à quatre jours après la ponte, la larve de la guêpe éclot et se développe durant environ 18 jours en se nourrissant de la proie avant de se transformer en adulte.
Pour visionner la biodiversité de la presqu'île : http://pierreacalmet.wixsite.com/saint-mandrier-mer/
Après dix ans d’absence dans notre région, le bombyx disparate (Lymantria dispar, papillon de de jour de la famille des Lymnriidea est de retour sur la presqu’ile.
Suite à la Conférence maritime régionale sur la protection des herbiers de posidonies organisée le 26 avril 2019 à laquelle l’APE avec France Nature Environnement avaient participé, le vice-amiral d'escadre Charles-Henri de La Faverie du Ché, préfet maritime de la Méditerranée a signé l’arrêté préfectoral n°123/2019 fixant le cadre général du mouillage et de l’arrêt des navires dans les eaux intérieures et territoriales françaises de méditerranée. Cet arrêté préfectoral interdit le mouillage des bateaux de grande plaisance dans les aires marines protégées (cliquez ici pour le télécharger).
L’application de cet arrêté sera adaptée en fonction des départements et devrait être mis en place d’ici la rentrée de septembre. Il a fait l’objet d’une concertation avec les différents partenaires: des ONG, des collectivités territoriales et des missions scientifiques, parties prenantes de la protection des posidonies.
L’arrêté, « considérant les études scientifiques communiquées au préfet maritime montrant l’aggravation de la dégradation des herbiers de posidonie liée au mouillage des navires de grande taille (au-delà de 24 mètres) » et « considérant la nécessité d’encadrer le mouillage et l’arrêt des navires, battant pavillon français ou étranger, dans les eaux intérieures et les eaux territoriales françaises de Méditerranée, aux fins d’assurer… la protection de l’environnement » dispose dans son article 6 que :
- Le mouillage des navires ne doit ni porter atteinte à la conservation, ni conduire à la destruction, à l’altération ou à la dégradation d’habitats d’espèces végétales marines protégées.
- Il est ainsi interdit de mouiller dans une zone correspondant à un habitat d’espèces végétales marines protégées lorsque cette action est susceptible de lui porter atteinte.
Herbier de posidonies à la Coudoulière
Serranus scriba (Serran écriture) se cachant entre les feuilles de Posidonies
Le 11 mars 2019, l’APE avait demandé à la Municipalité de ne pas réensabler les plages de la commune en lui communiquant la fiche justifiant cette demande. En effet, cette pratique de ré-ensablement est désastreuse du point de vue écologique, en particulier pour les espèces protégées, comme l’herbier de posidonie et les espèces qu’il abrite, coûteuse pour les deniers municipaux (plus de 20 000€) et complètement anachronique : qui peut encore croire de nos jours que l’on va arrêter la montée du niveau de la mer avec du sable ?
La Municipalité nous a succinctement répondu que la méthode de ré-ensablement retenue était conforme à la réglementation ! La préfecture, responsable du domaine public maritime de la plage de Sainte Asile, également contactée à la même date, ne nous a jamais répondu quant à l’autorisation qu’elle aurait donnée à la Municipalité sur la base d’une étude d’impact, conformément à ce qui est prévu dans la concession de plage. Et bien ce 13 juin dernier, sans aucun affichage d’un arrêté municipal autorisant une opération de réensablement, sans balisage de protection interdisant la zone de Sainte Asile, au milieu des personnes se promenant ou étendues sur la plage, les engins de chantier ont buldorizé les banquettes de posidonie de la plage naturelle de Sainte Asile qui a donc été ré-ensablée.
Ça y est, elles ont commencé à chanter depuis 3 jours à Pin Rolland et depuis hier au village ! Les nymphes sont sorties de leurs galeries après 2 à 10 ans de vie souterraine suivant la disponibilité de leur nourriture, à savoir la sève circulant dans les racines.
Elles se sont métamorphosées en cigales adultes en abandonnant leurs mues qui restent accrochées au bas des troncs d’arbres ou aux tiges d’herbes sèches sur le bord des sentiers. Vous allez entendre leur cymbalisation, c’est le nom du chant des cigales, jusqu’en septembre tant que la température dépassera 25°c. La cymbalisation est une spécialité masculine pour attirer les femelles.
Insectes homoptères, les cigales sont caractérisées par 2 paires d’ailes membraneuses identiques, des pièces buccales avec un rostre court et un système piqueur adapté à la succion de la sève, des antennes courtes. Les homoptères regroupent, entre autres, les cigales, les cicadelles, les pucerons et les cochenilles.
Il y a plus de 4500 espèces de cigales dans le monde mais sur la presqu’île vous pouvez entendre et observer sur les troncs des arbres celles dont les tailles sont les plus importantes : la cigale plébéienne (Lyriste plebejus), grande cigale commune dont la taille moyenne du corps est de 35 mm mais qui peut atteindre 51 mm ainsi que la cigale grise ou cacan (Cicada orni) dont la longueur moyenne du corps est de 28 mm, une espèce des plus sonores !
Amis musiciens, chaque espèce de cigale a un chant qui lui est propre que les plus doués pourront reconnaitre : bon concert !
Lien vers la fiche établie par l'inventaire national du patrimoine naturel.
Wikipedia: Clathrus ruber, le clathre rouge, aussi appelé clathre grillagé, cœur de sorcière, ou cage grillagée, est une espèce de champignons du genre Clathrus, dans la famille des Phallaceae. Il se présente sous la forme d'une lanterne grillagée aux mailles polygonales, irrégulières, allongées, rouge-corail puis orangées.
Le clathre rouge était également utilisé au Moyen Âge par les sorciers et les jeteurs de sort. Il n'est pas mortel mais immangeable et nauséabond.
On découvre le clathre rouge le plus souvent sur sols acides, dans les endroits dégagés ou aérés. Il affectionne les champs, les terrains incultes et les bords des chemins. On le trouve du printemps à l'automne (novembre en Corse), très souvent isolé. Il est fréquent dans le sud de la France, Corse, littoral atlantique, où on le rencontre presque toute l'année plus particulièrement de juin à septembre, sur feuilles, copeaux de bois, sciure, ou sous divers feuillus.
Il apparait en surface comme un œuf, légèrement marqué de sillons. Éclos, il montre son réceptacle, une structure en cage grillagée. Ce réceptacle (ou chapeau) forme une voûte ovoïde en grillage qui lui a valu son appellation. L'intérieur est visqueux, granuleux, à odeur fétide pestilentielle perceptible à plusieurs mètres, telle celle du satyre puant.
- 26 avril 2019 : Conférence maritime régionale sur la protection des herbiers de posidonies : Une urgence environnementale !
- Floraison des vipérines (Echium candicans)
- Préservons les banquettes de feuilles de Posidonies des plages de la presqu’île de Saint-Mandrier
- Carte du risque de submersion pour la presqu’île de Saint-Mandrier